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- Enquête - menée du 25 août au 12 septembre 2022 par l’Observatoire et la Chambre de commerce et d’industrie auprès des chefs d’entreprises du département
- Conjoncture : Une dynamique toujours positive mais ...
- Observatoire de la conjoncture
- Les principaux indicateurs conjoncturels
La Chambre de Commerce et d’Industrie de Loir-et-Cher et l’Observatoire prennent régulièrement le pouls de l’économie loir-et-chérienne. La dernière enquête en date a été menée du 25 août au 12 septembre, avec le concours de 274 contributeurs. Elle permet de tirer un bilan documenté du 1er semestre 2022, confirmant la reprise d’activité que les chefs d’entreprise laissaient entrevoir il y a un an, et présente les prévisions de ceux-ci pour le second semestre 2022.
Dans un environnement général perturbé, les entreprises du département gardent le cap au cours de ce premier semestre et enregistrent de bonnes performances en matière d’activité. 70 % estiment avoir maintenu ou accru leur chiffre d’affaires par rapport au premier semestre 2021. Si de nombreux points en témoignent (maintien/augmentation des effectifs, rentabilité stable/en hausse, indice de satisfaction en progression...), des contrastes subsistent entre les secteurs et certaines difficultés s’intensifient (recrutement, approvisionnement en tension, hausse des prix de l’énergie). L’optimisme est néanmoins de mise pour les mois à venir : 68 % des chefs d’entreprise semblent tabler sur une poursuite du redressement de leur activité pour le second semestre 2022.
Vue d’ensemble
Un chiffre d’affaires bien orienté
Le niveau d’activité constaté des entreprises reste très positif. Ainsi,70 % des entreprises interrogées indiquent que leur chiffre d’affaire est stable (41 %) ou a progressé (29 %) au premier semestre 2021, alors que cette proportion n’était que de 64 % il y a un an (par rapport au 1er semestre 2019). Des nuances apparaissent selon le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise. Les commerces et les petites entreprises sont en retrait, tandis que l’industrie et les entreprises de plus de 50 salariés s’en sortent mieux.
Clients : entre fidélisation et conquête
Globalement, 72 % des entreprises déclarent avoir conservé ou gagné des clients au cours du 1er semestre 2022 soit 2 points de plus en 1 an. Les cas de pertes concernent encore 28 % des répondants (proportion relativement stable).
Les activités à l’export marquent encore le pas
Près de 4 entreprises sur 10 ayant une activité à l’export ont enregistré une diminution de ce volume d’affaires (soit 5 points de plus qu’au 1er semestre 2021).
Effectifs : stabilité générale, mais quelques inquiétudes
87 % ont maintenu ou augmenté leurs effectifs (salariés permanents et/ou personnel d’appoint), un chiffre très légèrement en deçà de celui de 2021, à la même période. 13 % des entreprises disent avoir réduit leur masse salariale par rapport au premier semestre 2021 (2 points de plus en un an).
Les trajectoires divergent selon la taille des entreprises ; les plus petites augmentent leurs personnes temporaires alors que les plus grandes étoffent leurs effectifs permanents sur la période tout en stabilisant au maximum leurs intérimaires ou contrat à durée déterminée.
Investissements : la dynamique se maintient
Si 47 % des répondants n’ont pas investi au cours du premier semestre 2022, ceux qui ont réalisé des investissements font état de volumes financiers le plus souvent équivalents (dans la moitié des cas) voire supérieurs (un tiers) à ceux entrepris au premier semestre 2021. Les investissements ont été plus fréquents et massifs dans l’industrie et la construction, et plutôt inexistants dans le commerce.
Des chefs d’entreprise plutôt satisfaits
73 % des dirigeants se montrent satisfaits du résultat du premier semestre 2022, soit 5 points de plus qu’il y a un an. La rentabilité a été stable ou en progression dans la plupart des entreprises.
Des trésoreries parfois très fragiles
Près d’une cinquantaine de répondants font état de difficultés financières fortes, voire très fortes pour une dizaine. Pour près d’une vingtaine, il pourrait y avoir péril en la demeure. 18 % font face aujourd’hui ou à court terme à des difficultés financières fortes ou assez fortes.
Une dynamique entravée par des difficultés de recrutement
Près des trois quarts des entreprises prévoient de conserver / augmenter leurs effectifs tant permanents que temporaires au cours du second semestre 2022. De nombreuses entreprises cherchant à embaucher disent confrontées à des difficultés (47 % des répondants concernés, soit plus de 120 établissements). Près de 7 dirigeants sur 10 ont le sentiment que ces problèmes se sont intensifiés récemment, soulignant notamment la rareté de certains profils très convoités.
... et des tensions d’approvisionnement
Dans le même temps, les fortes tensions pour les approvisionnements et les matières premières perdurent. 55 % des entreprises en sont victimes, une proportion qui a augmenté de 3 points en un an. Corollaires : des retards de livraison, de faibles volumes disponibles, de fortes hausses des prix, une activité ralentie ou désorganisée. De plus en plus d’entreprises sont contraintes de répercuter sur leurs propres prix, majoritairement de façon partielle, les hausses de prix qu’elles subissent.
Fort impact de la hausse des prix de l’énergie
40 % des dirigeants qualifient cet impact de fort (29 %) voire de très important (11 %), un ressenti majeur dans l’industrie et les services. La large majorité des entreprises (72 %) n’ont pas encore répercuté cette hausse du prix de l’énergie sur leurs propres tarifs. Un quart l’a répercuté en partie. 23 % indiquent que la part de l’énergie dans leur chiffre d’affaires représente plus de 3 %.
Un effort d’adaptation
Dans un contexte rendu difficile, beaucoup d’entreprises témoignent de leur capacité à s’adapter ou réorienter leurs stratégies, notamment dans les domaine commercial, digital, RH et environnemental.
Un horizon qui reste globalement dégagé
Malgré des disparités sectorielles, 68 % estiment que leur activité serait égale ou supérieure à celle enregistrée au premier semestre 2022. 36 % prévoient une hausse et seules 28 % craignant un recul. La proportion des dirigeants ne se prononçant pas est désormais très faible (4 % contre 19 % il y a un an), signe que leur visibilité sur les prochains mois d’activité est assez bonne. La construction affiche un moral très élevé tandis qu’il se dégrade dans l’industrie et le commerce.
Des chefs d’entreprises qui se montrent toujours confiants
Bien qu’en léger recul par rapport à la précédente consultation, l’optimisme perdure, qu’elles que soient l’activité ou la tranche d’effectifs. Il est affiché par 42 % des répondants contre 20 % qui font part de leur pessimisme pour leur entreprise ou même 30 % pour leur secteur d’activité.
Enquête menée du 25 août au 12 septembre 2022 par l’Observatoire et la Chambre de commerce et d’industrie auprès des chefs d’entreprises et la récente analyse de conjoncture disponible sur Pilote 41.